Organes: Vessie - Le promoteur: AstraZeneca
AstraZeneca MAJ Il y a 4 ans

Étude POTOMAC : étude de phase 3 randomisée comparant l’efficacité du bilié de Calmette et Guérin (BCG) associé au durvalumab en comparaison au BCG seul chez des patients naïf du BCG et ayant un cancer de la vessie non infiltrant le muscle. La vessie sert de réservoir à l’urine qui vient des reins et est ensuite éliminée en urinant. Un cancer de la vessie est une maladie des cellules qui tapissent cet organe. Une cellule initialement normale se transforme et prolifère de façon anarchique pour former une tumeur maligne. Avec le temps et en l’absence de traitement, la tumeur atteint le muscle de la paroi de la vessie puis s’étend aux organes voisins. Des cellules cancéreuses peuvent se détacher de la tumeur primitive et migrer vers d’autres organes ou tissus, formant de nouvelles tumeurs appelées métastases. Le cancer de la vessie est le 7e cancer le plus fréquent. Il touche des hommes dans plus de 8 cas sur 10. L’âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans. Les principaux facteurs favorisant ce cancer sont le tabagisme et, dans le cadre d’une activité professionnelle, même ancienne, l’exposition à certains produits toxiques (goudrons et huiles de houille, amines aromatiques, etc.). Le traitement de référence est la suppression de la tumeur en passant par l'urètre, tout en conservant la vessie (résection endoscopique de tumeur), éventuellement associée aux instillations intravésicales. Le traitement par instillations intravésicales est un complément à la résection endoscopique pour réduire le risque de récidive locale des tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle. Lorsqu’un cancer de la vessie à cellules transitionnelles est traité par résection endoscopique des récidives locales sont observées dans 70 à 90 % des cas. C’est pourquoi, des traitements complémentaires (adjuvants), comme la chimiothérapie ou l’immunothérapie locale, ont été développées pour réduire le risque de récidive. Actuellement, les traitements adjuvants permettent de diminuer le nombre de récidives et, à plus de 80 % des patients, d’être en vie à 5 ans. Ces traitements adjuvants sont la chimiothérapie intravésicale par mitomycine C ou l’immunothérapie par le BCG. Le BCG (bilié de Calmette-Guérin) est un vaccin composé de bactéries, développé à l'origine pour prévenir la tuberculose. Lorsqu’il est mis en contact avec le cancer de la vessie, ce vaccin stimule une réaction qui cause la destruction des cellules cancéreuses et aide à prévenir la récidive. Le durvalumab est un anticorps monoclonal qui se lie à une protéine des cellules cancéreuses et les empêche ainsi d’échapper au système de défense de l’organisme (système immunitaire). L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du bilié de Calmette et Guérin (BCG) associé au durvalumab par rapport au BCG seul chez des patients naïf du BCG et ayant un cancer de la vessie non infiltrant le muscle. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 3 groupes. Les patients du 1er groupe recevront le BCG associé à du durvalumab. Les patients du 2ème groupe recevront le même traitement que le bras A. Les patients du 3ème groupe recevront le BCG seul. Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 7 ans après le début de l’étude.

Essai ouvert aux inclusions